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Ainsi la mission du Christ devait illuminer et élargir la vie après la mort, comme il avait èlargi et illuminè la vie sur terre ! Mais l'essentiel de cette mission ètait de faire entrer "la certitude de la résurrection spirituelle dans le coeur des Apôtres qui devaient répandre Sa pensèe par le monde". Après être ressuscité pour Lui-même, il fallait qu'Il ressuscite "en eux" et "par eux", et faire planer ce fait sur toute l'histoire future.
La résurrection du Christ devait être le gage de la résurrection des âmes pendant cette vie, comme de leur foi dans l'autre. Cette foi ne s'empara pas brusquement des apôtres, elle devait s'insinuer en eux comme une voix, persuadée par l'accent du coeur, comme un souffle de vie qui se communique. Les apparitions du Christ se graduent pour produire des effets de plus en grands :
Dans le sépulcre : "Marie ! ... Ne me touche pas ! ... Va dire aux apôtres que je suis ressuscité !"
Aux onze rèunis, portes fermées, dans une maison de Jérusalem, et leur donnant rendez-vous en Galilée;
Dans le crépuscule pathétique d'Emmaüs, divin guérisseur des âmes, rallumant leur foi;
Sur les plages du lac de Tibériade, préparant Pierre et Jean à leur destinée;
Pour la dernière fois sur une montagne de Galilée, leur disant ces paroles suprêmes : "Allez et prêchez l'évangile à toutes les nations... Et voici, Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde !"
Adieu solennel du Maître ! |
Plus tard, une fois encore, le Christ apparaitra d'une manière exceptionnelle à son adversaire Paul, sur le chemin de Damas, afin d'en faire son plus fougueux défenseur : d'une clarté victorieuse, de cette vision et de cette parole foudroyante, sortira la mission de l' "apôtre des Gentils" qui convertira au Christ le monde gréco-latin, et, par lui, tout l'occident.
Ce rayonnement divin, prolongé par le processus de la "Rèsurrection spirituelle" créa les premières communautès chrétiennes, et leur suffisait. Pour elles, tout le passé humain, toutes les religions, toute l'initiation antique, toute la science acquise par l'Asie, l'Egypte et la Grèce, se confondait avec la décadence grèco-latine :
le Christ, seul, existait ! |
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